Les avancées technologiques

Beaucoup d'améliorations techniques ont pu être testées pour la toute première fois sur le Concorde, il est le prédécesseur de nombreux avions actuels.

 

  • Le Concorde est le premier avion civil à disposer de commandes de vol entièrement électriques et analogiques (fly-by-wire). En effet, en vol supersonique se produisait une augmentation importante de température sur le fuselage, ce qui provoquait l'allongement de l'avion. Ainsi, comme une transmission par câbles aurait été trop compliquée, les constructeurs ont opté pour des commandes entièrement électriques. Toujours pour la même raison, l'avion dispose de réacteurs reliés en "thrust-by-wire", ancêtres des réacteurs actuels contrôlés par FADEC, acronyme anglais de Full Authority Digital Engine Control, il s'agit d'un système qui s'interface entre le cockpit et le moteur d'aéronef.
Cockpit du Concorde
Cockpit du Concorde

 

  • Le Concorde est l'un des premier avion à être équipé d'un pilote automatique, cela permet une gestion automatique de la puissance et d'un contrôle « mains libres »  de l’avion de la montée initiale à l’atterrissage. De nos jours, tous les avions sont équipés d'un système de pilote automatique pour un meilleur confort des pilotes et des passagers.
Représentation d'un panneau de pilotage automatique
Représentation d'un panneau de pilotage automatique

IDG (Integrated Driving Generator)
IDG (Integrated Driving Generator)

 

 

 

  • L'électricité à bord est générée par des IDG (Integrated Driving Generator), prédécesseurs et de même technologie que ceux montés sur les avions actuels (Airbus et Boeing). Le Concorde dispose également de trois circuits hydrauliques à haute pression utilisant un liquide hydraulique à huile synthétique (M2 V) résistant à la température  pour les composants légers à circuits hydrauliques.

  • Le Concorde est équipé, pour le freinage, d'un système SPAD (système perfectionné anti-dérapant) de contrôle de glissement, c’est-à-dire de l’écart de vitesse entre roues freinées et roues non freinées. Ce système permet de réduire les distances d’arrêt de 15 % sur sol sec et d’améliorer la sécurité sur sol mouillé. Ce système a été repris par Airbus et sur les avions militaires français notamment sur les mirages. Le système de freinage est contrôlé électriquement. Les disques de freins en carbone ventilés, que possède cet avion,  offrent un gain de masse de 500 kgs par rapport à des disques en acier, ainsi qu'une meilleure tenue à l’échauffement.
Système de freinage du Concorde
Système de freinage du Concorde

Photo, prise au Musée Du Bourget, d'un des trains d’atterrissage du Concorde
Photo, prise au Musée Du Bourget, d'un des trains d’atterrissage du Concorde

Certaines de ces nouveautés technologiques avaient 20 ans d’avance. Si les coûts de conception ont été élevés, cela a permis aux constructeurs aéronautiques français et anglais de rester dans la course avec les États-Unis, puis de créer Airbus. Nombre de ces améliorations sont maintenant des standards dans les avions de ligne actuels. Par ailleurs, la Snecma a commencé à construire des moteurs pour l’aviation civile avec le Concorde, et l’expérience qu’elle en tire lui donne l’expertise technique nécessaire à l’établissement du consortium CFM International avec General Electric, qui produit avec succès le moteur CFM56.